Ecritac : pourquoi ce titre ?
Ecritac est une abréviation de l’expression “écriture académique”. C’est aussi, et surtout, la traduction du célèbre hashtag anglo-saxon #AcWri.
Pourquoi consacrer un carnet de recherche à l’écriture scientifique ?
S’il y a une pratique qui unit tous les scientifiques, au-delà des horizons thématiques ou méthodologiques de chacun, c’est bien l’écriture.
L’évaluation et le partage de la science font de la rédaction LE passage obligé de la formalisation des résultats de la recherche. Certains jubilent quand d’autres désespèrent lors de cette étape cruciale, mais rares sont les téméraires qui ne la redoutent pas au moins un peu. Circonscrire, hiérarchiser, décrire, analyser, contextualiser : on attend beaucoup d’une synthèse qui se doit en outre d’être aussi claire et objective que possible. Ces impératifs imposent des structures de texte, des styles de rédaction, qui façonnent l’écriture académique et si elle varie légèrement d’une discipline à l’autre, c’est pour mieux s’adapter aux spécificités des données étudiées.
Le but de ce carnet de recherche est de s’interroger sur les processus de rédaction académique, tant pour mieux les vivre que pour mieux les maîtriser. Il est conçu comme un retour d’expériences (personnelles, amicales, extérieures) sur des aspects aussi bien techniques (structurer un paragraphe, clarifier un texte, publier en open access…) que psychologiques (gestion du temps, du stress, de la soutenance de thèse…).
Quelle actualité ?
Mon objectif est de créer un rendez-vous un mercredi par mois.
Pour recevoir une notification à chaque nouvelle publication, il est possible de s’abonner au flux RSS : cela permet de recevoir chaque article sur son logiciel de gestion bibliographique (comme Zotero) ou dans son application de messagerie (comme Thunderbird). La démarche est détaillée ici.
En parallèle, une bibliographie collaborative permet de partager près de 700 ressources écrites par et pour des scientifiques sur l’écriture académique. Elle réunit aussi bien des manuels, des vidéos et des podcasts que des études scientifiques. Les explications sont là.
Le compte Twitter @ecritac rencontre aussi un succès grandissant : on s’y retrouve bientôt?
Qui suis-je ?
Heureuse titulaire depuis 2016 d’un doctorat en « civilisations anciennes », je suis fière de ce titre qui correspond bien à mon profil pluridisciplinaire en archéologie, histoire et épigraphie (une discipline que personne ne connaît, mais qui a le mérite d’étudier les inscriptions). Pour faire court, disons que je suis spécialiste du Moyen Âge. J’ai fondé une revue scientifique (Les annales de Janua), assuré plusieurs CDD pour une revue prestigieuse (Les cahiers de civilisation médiévale), publié des articles scientifiques et d’autres de vulgarisation.
Note de lecture
J’ai fait le choix d’écrire sur un ton beaucoup plus personnel que le style académique. Je veux du concret, du vivant. J’ambitionne ainsi de conserver le rapport privilégié, de sincérité et de confiance, de mes discussions avec d’autres jeunes chercheuses. C’est pour cette raison que je me permets de m’adresser directement à toi et de te tutoyer (j’espère que tu n’en prends pas ombrage). C’est aussi dans cet élan que j’ai adopté le féminin générique, car employer le masculin ajouterait dans ce cas un niveau d’abstraction que j’essaye justement de court-circuiter. Cher lecteur, ton tour est venu de faire un petit effort pour te reconnaître quand il sera question de doctorantes, de directrices de recherche ou même d’autrices (oui le mot existe ; c’est comme « actrice », mais avec un « u »). Chère lectrice, j’espère que tu apprécieras de partager la charge mentale linguistique. Je tente en tout cas l’expérience d’écriture : rendez-vous dans un prochain billet pour analyser plus en détail les motivations et conclusions de l’expérimentation.